Que penser de la flexibilité au travail ?
Au Royaume-Uni, un récent rapport de recherche en date du 23 Février 2016 de Citrix et Work Foundation de l’Université de Lancaster, révèle que travailler hors du bureau tend à devenir la norme. La recherche suggère que plus de la moitié des organisations aura adopté des arrangements de travail flexibles en 2017. Le Dr Cathy Garner, directrice de la Work Foundation, a déclaré: «Nous croyons que les employés et leurs employeurs bénéficieront du cercle vertueux créé, dans lequel la conception améliorée de l’emploi, l’organisation du travail et des relations de confiance conduisent à améliorer la santé, des lieux de travail plus heureux et plus productifs”. Dans le même sens, un peu plus tôt cette année,Vodafone a publié une recherche qui a montré que six sur 10 (61%) des organisations qui ont mis en place des politiques de travail flexibles ont vu leurs profits augmenter.
En suède, la mairie de Goteborg (deuxième ville du pays) a tenté une expérience afin d’étudier le lien entre temps de travail de l’employé et la productivité de l’entreprise. Dans un service de soin aux personnes âgées, les employés ont été scindés en deux groupes : un premier groupe travaillant les traditionnelles 8 heures de travail ; et un groupe au temps de travail réduit à 6 heures pour un salaire égal. Résultats ? Création de postes, amélioration du bien-être des salariés, amélioration du fonctionnement du service et augmentation de la productivité. Ce passage hebdomadaire au 30 heures a également été constaté dans certaines entreprises suèdes avec ce même constat de productivité accrue. Martin Baank, le directeur de l’usine d’assemblage Toyota de la ville de Goteborg qui a installé un tel fonctionnement de travail depuis plus d’une décennie déclare que « le personnel se sent mieux, il y a moins de turn-over et le recrutement est plus facile ». Il évalue à 25% l’augmentation des profits. « L’idée n’est pas de faire les choses pour moins cher mais pour mieux » nous dit-il.
Alors que ces recherches voisines sont extrêmement encourageantes, on peut s’interroger sur le cas français. Quel serait le pourcentage français des organismes offrant une possibilité de flexibilité au travail ? Combien de grandes entreprises sont prêtes à considérer cet outil comme un gage de productivité ? Et surtout, pourquoi sommes-nous convaincus que la flexibilité du travail ne profite qu’à l’employeur?
Une réponse peut-être dans la lecture du rapport Lancaster (en anglais) : ici
“We are on the cusp of real, positive change – not only improving the lives of employées but enhancing business performance as well.”
«Nous sommes sur le point d’un changement réel et positif – non seulement d’améliorer la vie des employés, mais également l’amélioration de la performance des entreprises “.
Jacqueline de Rojas, areal VP Northern Europe, Citrix
Blog écrit par Saphia LARABI